Du portrait du Père FRANCOIS à Ambositra

jeudi 4 août 2016
par  Amifama
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A Madagascar, à Ambositra, à 250 kilomètres au sud de la capitale Antananarivo, sur les Hautes Terres, à 1400 mètres d’altitude, alors que je visite l’ONG diocésaine « Akanin’ny Marary » (Maison des malades en langue malgache), un jour de l’an 2003, je tombe en arrêt devant un grand portrait en couleurs, affiché dans la grande salle où se réunissent les malades et handicapés pour la messe quotidienne.

Je connais cet homme, ce prêtre pour l’avoir maintes fois rencontré à Verdun. Je ne me trompe pas. Mes hôtes me le confirment. Il s’agit bien du Père FRANCOIS, comme nous l’appelions, du Père Henri FRANCOIS devenu Monseigneur FRANCOIS, le fondateur des Fraternités Chrétiennes des Personnes Malades et Handicapées.


A maintes reprises je me suis rendu dans la maison de la rue Saint Sauveur, cette maison où il habitait quand il n’était pas à Lourdes ou sur les quatre chemins, cette maison où habitaient les filles de l’institut, cette maison où étaient régulièrement accueillis les personnes malades et handicapées de Verdun et de ses environs.

Mon père né en 1899, un des associés de la saboterie BILLIOTTE Frères à Génicourt à 16 kilomètres de Verdun, connaissait bien le Père FRANCOIS né en 1897, un homme de sa génération. Le Père FRANCOIS cherchait de l’aide tous azimuths.


Voilà comment papa en est arrivé à confier du travail aux membres de la Fraternité qui se réunissaient autour d’une grande table pour effectuer de menus travaux et gagner quelqu’argent au profit de l’œuvre qui les motivait. Il m’est arrivé, encore étudiant, d’amener de Génicourt à Verdun le travail à effectuer ou de le remporter terminé de Verdun à Génicourt.

Plus tard, à la tête de la SAVBO, entreprise fondée à Verdun en 1967 avec mon père, en reconversion de la saboterie, j’ai fabriqué les sandales à semelle de bois à caractère orthopédique du Docteur SCHOLL.


J’ai alors suivi l’exemple de mon père. J’apportais rue Saint Sauveur des cartons pleins de brides sur lesquelles les malades rétribués enfilaient à la main les vis destinées à leur fixation sur les semelles de bois. J’y rencontrais à l’occasion le Père FRANCOIS …

Le Père FRANCOIS n’est jamais venu à Madagascar mais son ami le Père Valton certainement.

Le Père Valton est un jésuite originaire de Nancy nommé à Ambositra pour y fonder, en compagnie d’un médecin et d’un frère jésuite malgaches, une maison d’accueil pour des malades lépreux. Ils sont alors nombreux en région Amoron’ny Mania. Nous sommes en 1967.


Le Père Valton a dans ses valises le projet de faire connaître et d’associer dans sa nouvelle mission l’œuvre du Père FRANCOIS. C’est ainsi qu’il introduit et développe rapidement à Ambositra d’abord, et dans tout le diocèse ensuite, la FRAT ou FKMS en abréviation malgache.

Aujourd’hui 80 communautés de base sont présentes dans chacun des districts missionnaires constituant le diocèse d’Ambositra. 3000 malades et handicapés forment le réseau animé par Hasina, elle-même appareillée, responsable laïque diocésaine depuis une vingtaine d’années.


A partir d’Ambositra la Fraternité a essaimé dans la Grande Île, notamment dans les diocèses de Fianarantsoa, d’Antsirabe et de Tuléar.

L’aumônier national nommé depuis cinq ans par la Conférence épiscopale malgache, le Père sallettin Honoré, en est l’accompagnateur.


Il vient de rendre visite à Christine à Valence pour se présenter et présenter les FRAT de Madagascar qui vont bientôt fêter leur cinquantième anniversaire …

Un bon arbre porte de bons fruits.


Le portrait du Père FRANCOIS a disparu de la grande salle de l’ONG Akanin’ny Marary.

Je le recherche activement. J’aimerai que sa garde en soit confiée à la FRAT d’Ambositra.

René-Georges BILLIOTTE


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