Le 2 mai 2015

vendredi 8 mai 2015
par  Amifama
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De retour à Madagascar !

A peine de retour dans la Grande Île, je dois me rendre à
Ambinanindrano à 60 kilomètres à l’est d’Ambositra là où, depuis 2002,
AMIFAMA s’est de fait investie au service des Sœurs Missionnaires
Notre Dame de Fatima. Il s’agit aujourd’hui de réceptionner un nouveau
chantier à savoir celui de la construction d’une cantine scolaire
susceptible d’accueillir pour le repas de midi 200 enfants appartenant
à l’école gérée par les sœurs de Sahanambinintsoa (primaire et
collège).
Ce projet est le résultat d’une collaboration entre l’Enfance
Missionnaire des œuvres pontificales missionnaires - « les enfants
aident les enfants, les enfants évangélisent les enfants » -, « 
Esperanzalajoiedesenfants » une association parisienne amie qui
finance le fonctionnement de la cantine depuis de nombreuses années -,
et AMiFAMA « promoteur et architecte » du bâtiment.
Sœur Jeanne, responsable du chantier, et moi-même quittons Ambositra
le lundi 20 avril à 7 heures trente en taxi-moto avec nos pilotes Liva
et Jean Marc. Il s’agit de parcourir 55 kilomètres de piste et de
franchir la « falaise » en passant de 1400 à 600 mètres d’altitude
sur 12 kilomètres. Ce qui fut une route provinciale carrossable n’est
plus aujourd’hui, sur une trentaine de kilomètres, qu’un véritable
parcours de moto cross. Quelques chaines sautées, marches forcées et
cinq heures plus tard Sœur Jérômine, responsable de la communauté,
nous accueille au pied de la maison des sœurs.
Ouf de soulagement ! Ce sera ma dernière visite dans la « Marmite »
ainsi qu’est désormais baptisé ce lieu hors la loi du bout du monde.
Hors la loi car trafics en tous genres (bois de palissandre, toaka
gasy – 50 tonnes par semaine de rhum de fabrication locale - , pierres
semi-précieuses, or, rogony – marijuana -, ossements humains …).
Six religieuses – Jérômine, Martine, Nivo, Thérèse, Zoly, Charlie - et
deux prêtres diocésains – Arsène et Pierrot - sont ici en mission,
vaille que vaille. Le site est magnifique. En cette zone tropicale
humide fruits, cultures et pisciculture exotiques font merveille. Il y
fait bon vivre.
Paradoxalement « quand on est en bas on n’a plus envie de remonter
mais quand on est en haut on n’a plus envie de redescendre » : c’est
tout dire.
La réception provisoire des travaux a aussitôt lieu en présence de
Sœur Jeanne et de Sœur Zoly nouvelle responsable de la cantine. Le
projet est plutôt réussi mais il faudra soigner les détails pour
éviter une dégradation trop rapide du bâtiment. Bernard, Jean-Paul,
vice-président et secrétaire- trésorier d’AMiFAMA, s’en chargeront fin
juin.
Mardi la cantine est ouverte aux enfants en présence du Père Arsène
qui bénit les lieux et l’assemblée. Nous déjeunons tous ensemble.
Dès le lendemain mercredi c’est le retour. Il m’est plus facile de
tenir sur la moto en montant qu’en descendant. J’ai moins mal aux
reins. Mais bientôt il se met à pleuvoir. La seule solution : faire
aveuglément confiance au pilote qui, sans ralentir ou si peu,
franchit les obstacles, surfe sur les flaques de boue, saute le fossé
sur un pont de bois de 20 cm de large , évite les rochers, dérape sous
contrôle, me fait descendre de la moto, y remonter … pour me dire à
l’arrivée que « c’eut été plus facile si les freins avaient fonctionné
 » (sic) !


René-Georges BILLIOTTE alias Dadabe Gégeo

Ci-jointes quelques photos pour illustrer la mission :
- Mon pilote Liva et votre serviteur,
- La piste des camions longée par la piste des motards (partie boue),
- La piste dans la falaise (partie rochers) ,
- Le pont de 20 centimètres sur le fossé,
- La cantine (2014) et en arrière plan la maison des sœurs (2006),
- Les tables garnies avant le repas,
- Les enfants en attente.


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mercredi 31 mars 2021

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